Où en sont vos bonnes résolutions de ce début d'année ?

Ça y est, le mois de janvier touche à sa fin, les effets des repas de fêtes de fin d’année sur nos organismes se sont enfin dissipés, bref la vie reprend son cours habituel…

Sauf peut-être pour celles et ceux d’entre nous qui ont pris, à l’occasion de cette nouvelle année, la décision de changer leurs habitudes, de se re-prendre en main, bref prendre de bonnes résolutions.

Cette année j’arrête de fumer, je me mets au sport, je perds du poids, j’arrête la clope, etc, etc …

Ce type d’initiative est à saluer, la dynamique provoquée par l’effet nouvelle année est sans aucun doute une belle opportunité pour faire bouger les choses. Mais bien souvent, vous l’avez remarqué, ca ne tient pas dans le temps. On s’essouffle, on se décourage, on se démotive, et dans ces cas-là les bonnes résolutions risquent de faire long feu et c’est bien dommage.

Alors comment faire pour qu’a contrario ça tienne, comment garder la motivation du départ intacte ?

Mon premier conseil est de prendre exemple sur celles et ceux qui ont réussi à atteindre leur objectif.

Interrogez vos proches.

Il s’agit non seulement de prendre modèle, mais plus encore de modéliser leurs compétences.

En clair commencez par les questionner sur tout ce qui a été mis en place comme ressources pour réussir le challenge en question.

Soyez des copieurs, des faussaires, étudiez leurs pensées, leurs comportements, le contexte, l’entourage.

Soyez de véritables enquêteurs de police, des profileurs, posez toutes les questions même les plus insignifiantes pour comprendre le mécanisme qu’elles et ils ont mis en place pour réussir.

Qu’est-ce qui t’a décidé à entreprendre cela ?

Pourquoi à ce moment là et pas avant ?

Comment as-tu su que c’était le bon moment ?

Est-ce que quelque chose, un évènement, une pensée, une habitude aurait pu constituer un obstacle à ta réussite ?

Si oui pour quelle raison ?

Si tu t’étais vu en train de faire ce que tu as fait, qu’aurais-tu pensé de toi ?

As-tu procédé par étapes ? Combien ?

Si tu devais résumer cette entreprise en une phrase, que dirais-tu ?

Etc.

Cette liste de questions et les dizaines d’autres qui pourraient suivre constituent la base de ce que j’appelle une modélisation (terme cher à la PNL qui utilise beaucoup ce procédé).

A la fin de l’observation de votre sujet-mentor, vous ne devrez plus rien ignorer des composantes de sa réussite.

Adaptez la modélisation.

L’étape suivante est de vous approprier cette expérience. Si celle-ci est proche de ce que vous envisagez, par exemple reprendre le running, vous pouvez procéder à un simple copié-collé, sinon vous allez devoir adapter le modèle de votre mentor à votre contexte.

Par exemple, se libérer du tabac dépend très souvent d’un contexte particulier qui va de l’histoire familiale, aux habitudes de vie et c’est bien souvent lié à sa personnalité, son histoire personnelle, sa culture, son environnement familial, affectif, professionnel, etc.

Intégrez dans votre démarche les facteurs qui caractérisent le contexte sans dénaturer la méthode. Faites-en une histoire personnelle et si besoin faites vous aider d’un thérapeute.

On observe que le déclencheur est dans tous les cas similaire, il s’agit du point de rupture, de la limite, en un mot de la prise de conscience que ça ne peut plus durer ainsi.

Que ce soit une radio des poumons, la remarque assassine d’un proche, une rupture, un deuil, peu importe, tous ces évènements vous signifient que la limite est atteinte et qu’il est temps de changer de comportement.

Point de limite + Modélisation d’un mentor : Vous êtes sur la bonne voie, ne lâchez rien !

Pourquoi et Pour Quoi changer.

Reste une dernière composante qui sera sans aucun doute la clé de votre succès.

Car pour bien comprendre la mécanique de notre capacité à nous motiver, il faut comprendre que cela se joue à trois niveaux de conscience :

-L’Objectif

-Le But

-La Finalité

Votre objectif c'est d’arrêter de fumer ? Parfait, mais pour l'atteindre vous aurez besoin de booster votre motivation, d'aller au-delà du simple fait de ne plus pointer régulièrement au bureau de tabac.

Je veux arrêter de fumer d’accord mais dans quel but ?

A ce niveau là, on atteint un niveau de conscience plus puissant, plus symbolique.

Je veux arrêter de fumer pour mieux respirer, pouvoir partir en randonnée avec mes enfants, reprendre le sport, perdre du poids, ne plus sentir le tabac sur mes vêtements, dans mon appartement…

A ce stade, la motivation est renforcée par la prise de conscience de ce qui se joue dans cette affaire.

Mais quand le découragement pointe son nez, la motivation liée au but n’est pas toujours suffisante pour nous donner les moyens de tenir le coup.

Il existe un dernier étage à la fusée.

Je veux me libérer du tabac mais quelle est la finalité de ma démarche ?

C’est à ce niveau que tout se joue, nous sommes au niveau profond, celui de l’identité, au plus prés des processus internes qui nous ont incités un jour à allumer une cigarette et qui sont susceptibles, si on s’y reconnecte avec la bonne énergie, de nous permettre de trouver d’autres solutions plus écologiques et moins délétères pour prendre du plaisir.

Pour reprendre la citation du psychothérapeute Marshall Rosenberg le père de la Communication Non Violente : on ne peut se passer d’une drogue que si l'on en trouve une meilleure !

Préférer la liberté plutôt que la dépendance, choisir ce qui sert la vie, la relation, l’estime de soi plutôt que toute forme d’aliénation.

Et c’est bien au niveau de la finalité que l’on est en mesure de prendre ce genre de décision ;

• Je préfère la vie à la mort (les effets délétères du tabac).
• Je choisi de vivre au milieu des miens le plus longtemps possible.
• Je refuse dorénavant d’être l’esclave du tabac et de son commerce.                                                          A chacun de trouver le mantra qui va lui convenir. Il est certain, c’est depuis ce niveau de conscience que l’essentiel de nos motivation va se mettre en oeuvre.                                  Point de limite + Modélisation d’un mentor + conscientisation des trois niveaux Objectif, But et Finalité et vous voilà sur le meilleur chemin possible pour réussir votre challenge.

Une dernière chose et non des moindres, entourez-vous de personnes soutenantes, leurs encouragements seront votre meilleur soutien.

Enfin, sachez qu’il existe de nombreux et nombreuses thérapeutes et coach spécialisé(e)s dans les domaines de l’accompagnement vers la réussite d’objectifs. A vous d’essayer et d’opter pour l’approche qui vous convient le mieux.

Alors, début d’année ou pas, finalement ça n’a aucune espèce d’importance car il est toujours temps de prendre soin de soi !