Vive les vacances !

Vous les avez attendues avec impatience vos vacances n’est-ce pas ?

Enfin un moment à vous, pour vous, avec vos proches, la famille, les ami(e)s.

Enfin, la liberté, la nature, la détente, le repos …

Le seul petit problème c’est que vous n’êtes pas seul(e) à avoir eu cette idée de quitter le nord pour le sud, la ville pour la campagne ou le bord de mer, la plaine pour les cimes des massifs montagneux.

Parfois la promiscuité est telle qu’on se surprend à détester ces gens qui nous empêchent de profiter de NOS vacances !

On s’en veut parfois un peu aussi d’avoir manqué d’imagination quant à son lieu de destination ou bien d’avoir cédé aux exigences de son entourage.

Et c’est comme ça qu’on se retrouve parfois sur une plage très fréquentée à pester contre tout ce qui nous entoure, les mômes qui jouent au ballon, les jet-ski qui font du bruit, ce culturiste à tatouage ou encore cette femme dont la beauté est bien trop éclatante pour être naturelle …

Au restaurant, voici que l’on fustige les clients en short et en tongs, les ados qui parlent trop fort au téléphone, l’attente interminable devant les toilettes !

Je pourrais continuer à l’infini la liste de ces frustrations estivales qui, si nous ne sommes pas vigilants, sont susceptibles de pourrir nos vacances !

Soyons clair, je n’ai pas la solution pour vider les plages de Méditerranée ou les restaurants de la côte atlantique, ni pour supprimer l’attente devant le Louvre ou la Sagrada Familia, mais en y mettant un peu de conscience on peut éviter le pire.

J’évoque souvent l’importance à accorder à notre intention quand nous faisons des choix.

Vous projetez d’aller au bord de la mer en août avec conjoint et enfant(s) ?

Pas de soucis si vous êtes au clair avec votre intention.

Pour ce faire posez-vous ces questions :

• Est-ce que j’ai vraiment envie d’y aller ?
• Si c’est oui, est-ce que les personnes qui m’accompagnent en ont autant envie que moi - est-ce que l’on en a suffisamment discuté ?
• Si c’est non ou pas tout à fait - Est-ce que je l’ai clairement exprimé à mon entourage ?
• Si je dis oui malgré tout, quelle est mon intention ? Faire plaisir, éviter une possible confrontation ? Pourrais-je malgré tout en parler simplement avant de partir ?
• Enfin, si je fais le choix de partir quelque soit la raison et ma motivation, suis-je clair pour assumer dans ce choix les inconvénients ou désagréments liés à ce choix ? La foule, les incivilités, les frais, les déceptions possibles, le climat, etc.

Croyez-moi ce genre de questionnement et c’est encore mieux s’il est collectif, peut permettre d’éviter bien des conflits du genre : « tu sais quoi, moi j’en ai rien à faire de la mer, j’ai dit oui uniquement pour te faire plaisir !" ou bien  " les enfants vous êtes insupportables, on est venu ici uniquement pour vous mais franchement on ne reçoit aucun remerciement bien au contraire, si on avait su on serait allé à Venise !"

Tout le monde a connu, vu ou vécu ce genre de situation et parfois entendu la réponse qui fuse et qui tue à la fin de l’altercation : c’est bon calme toi, on est en vacances !

Oui, les vacances c’est parfois un gros stress, tout simplement parce que l’on sort à ce moment là de sa zone de confort (sauf si vous reproduisez en vacances un mode de vie aussi sécurisant qu’à l’accoutumée) et que plus on est nombreux, plus nos zones de confort diffèrent ce qui peut générer un certains nombre de conflits, en cohabitation par exemple.

Prendre cette complexité en compte avant de partir permet de s’assurer de profiter au mieux du temps libre.

Enfin, si vous vous sentez gagné quelque peu par le stress, à la plage, au musée, au resto en randonnée,  restez cool, évitez de juger sans raison votre voisin de serviette ou de refuge en montagne, c'est inutile et stressant.

D'ailleurs, si les vacances devraient servir à quelque chose, ça serait peut-être à cela : Mettre notre esprit critique au repos, pratiquer une forme d’accueil et de tolérance vis à vis de celui qui est là - comme nous - même s’il n’est pas exactement comme nous.

Offrons à notre mental l'occasion de partager son temps avec notre coeur qui n’a parfois pas autant d’espace en cours d’année pour s’exprimer librement.

Invitons notre corps dans la danse.

C’est l’occasion de le laisser respirer et s’exprimer différemment et pour soi l’occasion de l’accepter tel qu’il est :  beau-moins beau, jeune-moins jeune.  Accepter son corps, c’est lui donner la possibilité d’exprimer sa beauté particulière et non de se confronter à celle qu’on voudrait nous faire croire idéale et universelle.

Enfin, si vous le sentez, utiliser ce temps libre autrement,  accordez-vous un moment pour la méditation par exemple, expérimentez si vous ne le pratiquez pas, le yoga, Pilate ou le QiGong.

Faites bouger certaines réticences et testez la sieste, un massage ayurvédique, un bain de minuit ou encore un bivouac sous les étoiles.

Les vacances c’est aussi et peut-être surtout l’occasion de se dire que l’on s’aime, que l’on apprécie le temps partagé, de rire, de jouer, de s’aimer, de s’aventurer, de renouer ou consolider des liens qui se distendent. Finalement, les vacances c’est peut-être le meilleur moment pour se mettre au travail, au service de la joie, de l’amour et du partage !